Un traumatisme pourrait n'être qu'un très mauvais souvenir qui vous préoccupe régulièrement, quelque chose que vous regrettez d'avoir vécu et éprouvé. Ca serait déjà un sacré fardeau à porter. Mais son impact est en fait bien plus conséquent que ça. Il est important d'en prendre conscience pour éviter de s'accabler et pour cibler le bon "interlocuteur" lorsqu'une problématique récurrente se présente.
Voici l'article en version LSF. Bon visionnage!
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Tout d'abord, définissons le traumatisme psychique: il s'agit d'une expérience vécue lors d'un évènement inattendu et soudain qui provoque une peur pour votre survie psychique ou physique ou la survie d'un proche.
Cette peur intense provoque une effraction des défenses psychiques qui empêche l'information sensorielle d'être traitée par le centre de la raison, le cortex, et reste bloquée dans le centre des émotions, le système limbique.
Durant l'évènement, vous expérimentez une incapacité à répondre de façon adéquate. Souvent vous regrettez la tétanie, la sidération qui vous a bloqué.e sur le moment ou, à l'inverse, vous regrettez d'avoir pris la fuite au lieu de soutenir ou de revendiquer votre légitimité. Cette impuissance à réagir de façon juste vient bouleverser votre vision de vous-même au point d'avoir du ressentiment à votre propre égard…
Plusieurs personnes peuvent vivre le même évènement en y réagissant complètement différemment de vous.
ça n'est pas l'évènement mais comment nous le vivons qui importe.
Suite à un traumatisme, à chaque fois que vous y repensez ou tentez d'en parler, cela continue à déclencher émotions et sensations. Les larmes montent, la gorge se serre, votre débit de parole se fait plus rapide, les pensées tournent en boucle, le cerveau bloque, une colère sourde vient vous remuer, etc.
Un traumatisme n'est pas qu'un très mauvais souvenir avec lequel vous devez apprendre à vivre.
Un choc émotionnel de cette envergure va effectivement continuer à occuper votre être de diverses façons. Et ce, possiblement, pendant une très longue période de vie tant qu'il n'est pas désactivé.
Lorsque vous avez la sensation de dysfonctionner, c'est souvent dû à un traumatisme ou à un enchaînement de chocs émotionnels. Parfois le lien se fait naturellement, parfois beaucoup moins. Les réactions sont variées.
Sont reconnues comme découlant en majorité d'expériences traumatiques:
- les phobies, les addictions, la toxicomanie, le consommation excessive de tabac, les troubles alimentaires
- Les épisodes de dépression et les tentatives de suicide bien supérieures à la moyenne
- Les difficultés à conserver ou à s'épanouir dans un travail
- Les troubles de la personnalité, les expressions émotionnelles disproportionnées, la déconnexion à son corps, les expériences sexuelles décorrélées de son libre-arbitre et de son désir
- L'apparition de douleurs chroniques telles que la fibromyalgie, le syndrome du côlon irritable, les acouphènes, …
Quel que soit l'inconfort qu'ils représentent, il est important de comprendre que ces dysfonctionnements sont une forme d'adaptation à ce que nous avons vécu. Le cerveau est naturellement fait pour apprendre des évènements traumatisants et en ressortir plus fort et expérimenté. C'est le cas dans la majorité des expériences mais, parfois, les stratégies protectrices qui sont reproduites mécaniquement ne correspondent pas à notre besoin à long terme. Elles s'avèrent même intempestives dans notre vécu présent. Le système de détection de la menace du corps est parfois comparé à un détecteur de fumée qui se déclenche souvent à tort, de manière excessive pendant une crêpes party ou quand du pain a brûlé dans le grille-pain. On ne peut pas reprocher au détecteur de nous exploser les tympans, c'est son but de nous avertir. On peut, en revanche, regretter son niveau de sensibilité inadapté…
En résumé, non seulement vous tentez de vivre avec le souvenir du trauma, à entamer un chemin de résilience, mais vous devez aussi faire avec ces stratégies que vous ne contrôlez pas et qui vous freinent dans votre épanouissement. Se rajoutent souvent jugements sur vous-mêmes, incompréhension, honte et culpabilité…
Comme vous les voyez, le constat est lourd, l'addition salée.
Cependant, gardez à l'esprit que désenclencher l'automatisme "survie" est faisable même si il est en place depuis très longtemps. Prendre conscience de ce lien entre dysfonctionnement présent et chocs passés est déjà un très bon départ pour entamer un véritable travail de reprogrammation et de réunification de soi-même…
Pour comprendre comment l'hypnose peut vous soutenir dans cette recherche d'apaisement, suivez le lien vers Hypnose et traumatismes
Pour vous familiariser avec le trauma, je vous conseille la lecture de l'ouvrage pédagogique illustré dont est tiré la page ci-dessus :
"LE TRAUMA, quelle chose étrange" de Steve Haines et Sophie Standing éditions Ca et là
à bientôt!
Comment l'hypnose peut vous soutenir dans votre démarche d'apaisement? lisez l'article hypnose et traumatismes
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